Le cas de la Côte d'Ivoire
En effet Laurent Gbagbo ne semble pas faire des concessions pour le plaisir. (Non loin de voir des complots partout, c’est plutôt très stratégique). Petits rappels historiques.
L’ère Houphouët-Boigny
L’ivoirité
L’accession au pouvoir sera très disputée entre Henri Konan Bédié, Robert Guéï, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara.
Les élections de 1995 voient remportées Henry Konan Bédié avec 96,44 % des suffrages, élections boycottées par Gbagbo. La question d’ « ivoirité » est mise en scène. Le Sage s’était battu pour une unité nationale entre les différentes ethnies (même si il favorisait les baoulés). Bédié est renversé par un coup d'État orchestré par le militaire Guéï, le 24 décembre 1999, venu « balayer la maison », « Nous sommes venus pour faire au mieux pour que les ivoiriens puissent effectivement orchestrer la bonne politique qui puissent être dans l’intérêt supérieur du pays, pour le bonheur du peuple et pour le salut de
Le 19 septembre 2002, un coup d’Etat est tenté par des rebelles venus du Burkina Faso. Les rebelles échouent mais une guerre civile éclate. Le pays est divisé en deux. De nombreuses tensions sont présentes entre les « rebelles », le gouvernement, la force Licorne déployé par
Gbagbo prépare les élections
En effet, les élections devaient déjà se dérouler l’année passée. Gbagbo a gagné un an prétextant une instabilité dans le pays. L’ONU l’avait lâchement autorisé en prolongeant Charles Konan Banny, l’ancien Premier ministre en novembre 2006 par la résolution 1721 lui donnant des pouvoirs élargis pour faire avancer le processus de paix et d’organiser des élections d’ici octobre 2007.
Avec la nomination de Guillaume Soro, Gbagbo pense se faire oublier sur le plan international, virer l’armée française et les casques bleus et être maître de la maison. Soro n’est qu’un syndicaliste peu puissant et toute cette stratégie semble être fait pour affaiblir les houphouétistes (Bédié et Ouattara) et être réélu tranquillement. Les houphouétistes s’agitent ces dernières semaines et oublient les querelles internes un moment pour rester dans les institutions et ne pas être isolés. Ils prennent des conseils et mettent la pression auprès de présidents étrangers (souvent des amis proches) (Wade, Tandja, Kufuor, Bongo, Chirac, à l’ONU…) et auprès de Soro.
Venant au secours de ces amis, Bongo propose « Suspension de la constitution, cohabitation de deux ans avec Gbagbo comme chef de l’Etat, Ouattara comme vice président, Bédié président d’une assemblé constituante chargé d’effectuer une nouvelle constitution et Soro, Premier ministre. » Mais ce n’est qu’un écho de Libreville qui résonne bien loin.
Même si les Forces Nouvelles se place sur l’échiquier politique ivoirien, le poste de Premier ministre semble bien être un cadeau empoisonné. Il lui faut encore arracher les pouvoirs à Gbagbo. Guillaume Soro n’est pas un technicien comme ces prédécesseurs. Mais ce semblant de paix s’apparente plus à une stratégie politique en isolent les adversaires. Laurent Gbagbo semble dorénavant prêt à faire face à n’importe quel candidat.
Le Népal ???
Une autre brève vient alimenter la question principale. A la lutte et la répression, beaucoup de gouvernement semble préférer les concessions.
En effet au Népal, cinq ministres maoïstes rentrent dans le gouvernement.
"Cela constitue une première dans ce pays où la lutte armée entamée en février 1996 par les guérilleros maoïstes a fait 13 000 morts. "C'est un jour historique pour le Népal", a estimé le chef maoïste Prachanda. "Un nouveau processus pour bâtir un nouveau Népal a commencé et notre responsabilité s'en trouve renforcée", a-t-il ajouté."
Mais à quelle fin ces concessions sont elles réalisées?
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